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Milena Paris
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Milena Paris
21 octobre 2013

SLAM BILINGUE / LYCEO FRANCO ARGENTINO JEAN MERMOZ

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 Slam langue vivante de la diction à l’édition


Slam, onomatopée américaine traduisant le bruit d’une porte qui se claque. Jeu ou sport, régi par trois règles,

  • 3 minutes par slameur

  • A capella

  • Sans décor ni costume

Art ou performance poétique, retour à la tradition orale, discipline urbaine voisine du rap, mais surtout de la rapsodie au sens ancien du terme et proche de toute autre forme de genre qui implique un passage à l’oral. Le processus d’écriture ne devient alors qu’un prétexte, la prise de parole donnant une nouvelle lecture, le sous-texte.

Une salle, des jeunes, des tables des chaises des stylos.

Nous sommes à l’école. Même décor mais différents costumes.

On bouge les tables, on forme un cercle, on se lève, on écrit, on rit, on débat...


Le poète parle une langue étrangère...

Les élèves (quatre classes de 4ème) ont participé à huit ateliers d'écriture. Pendant ces ateliers, il a surtout été question d'écrire et d'oraliser son texte avec la contrainte du temps, l'urgence de dire et d'écrire, faire que chacun s'exprime en 55 minutes. Nous étions une équipe de slameurs-animateurs bilingues (une française et deux argentins) qui intervenaient en binômes. Les élèves ont été invités à jouer avec la langue, avec les deux: le français et l'espagnol, jusqu'à les mêler dans un même texte puisque la poésie implique cette liberté. La gageure fut surtout de ne pas bloquer l'élève, ne pas le mettre en situation d'échec mais de le valoriser dans sa création tout en respectant une consigne de départ, un prétexte déclencheur. Nous avons abordé dans ce peu de temps: le quatrain, la rime, l'inventaire, le quotidien, le conte et son schéma et la notion d'abstrait et concret, la métaphore, en ce qui concerne l'écrit. Aussi le slam implique un passage debout, oral, devant les autres. Les élèves-slameurs ont été sensibilisés aux outils de la prise de parole publique: la voix, l'articulation, le corps, le regard, le rythme et la musicalité de la langue...protéger l'écoute et la bienveillance des auditeurs-élèves mais aussi mettre en confiance l'élève qui dit et délivre son texte. La fin de cette période a été marquée par un enregistrement de chacun des textes, lu par son auteur. Il a été intéressant de voir parfois, pour certains, le décalage, l'adaptation qui s’opère seule, entre l'écrit initial et l'enregistrement, la mise en voix. Cet enregistrement sonore a été une étape préparatoire à la scène slam devant un public, prendre conscience de la portée et du poids de ses mots. Cette scène ouverte à l'oralité et à la poésie met fin à cette aventure, à cette action pédagogique le 20 septembre 2013 où chacun des slameurs vient donner, partager son texte et écouter l'autre, art éphèmère, certes, dont il restera seul ce livre audio, en temoignage, le reste n'est que littérature, de la musique avant toute chose.

graff

José Pomar est intervenu auprès des quatre classes de 4 ème, il a réalisé la couverture du livre, et a peint en direct le jour de la scène slam avec Marko Lightpainting en visite à Buenos Aires.

Slam lengua viva, de la dicción a la edición 

Slam onomatopeya americana que traduce el ruido de una puerta cerrada con fuerza.

Arte o performance poética, vuelta a la tradición oral, diciplina urbana vecina del rap, pero sobre todo rapsodia, en su sentido antiguo, y cercano de todas las otras formas de géneros que implican la oralidad. El proceso de escritura sólo es, entonces, un pretexto, la toma de la palabra le da una nueva lectura: el subtexto.

Un aula, jóvenes, mesas y sillas, lapiceras. Estamos en la escuela. Mismo decorado pero diferentes disfraces. Movemos las mesas, formamos un círculo, nos levantamos, escribimos, nos reimos, debatimos...

El poeta habla una lengua extranjera...

Los alumnos (4 clases de M3) participaron de ocho talleres de escritura. Durante estos talleres, nos focalizamos en escribir y oralizar su texto, con ciertas pautas de tiempo y con la urgencia de escribir y decir, y hacer que cada uno se pueda expresar en 55 minutos. Éramos un equipo de Slamers-animadores bilingues, (una francesa y dos argentinos) que interveniamos de a dos. Invitamos a los alumnos a jugar con los idiomas : el francés y el espagnol, y hasta mezclarlos en un mismo texto, ya que la poesía permite este tipo de libertades. La apuesta fue sobre todo no bloquear, no poner en situación de fracaso, pero sí de valorizar en la creación, respetando consignas, pretextos para arrancar. Pudimos pasar en ese poco tiempo, por el cuarteto, la rima, el inventario, lo quotidiano, el cuento y su eschema, la noción de abstracto/concreto, y la metáfora, todo eso en lo que concierne el escrito.

 

anita

El Slam implica tambien el pasar adelante de los demás, oralmente. Los alumnos-slamers, fueron sensibilizados a las herramientas para la hablar-recitar frente a un público: la voz, la articulación, el cuerpo, la mirada, el ritmo y la musicalidad del idioma... , proteger la escucha y la benevolencia y también poner en confianza al alumno diciendo su texto. Despues de esa fase, empezaron las grabaciones de cada texto, leido por su autor. Fue muy interesante ver que de vez en cuanto había una diferencia, la adaptación que se hacía sola, al leer el texto en voz alta, el pasage del escrito a la voz. Estas grabaciones solo fueron una etapa preparatoria al escenario Slam, frente al público, una toma de conciencia del alcance y peso de las palabras dichas. Este escenario abierto a la oralidad y a la poesía, marca el final de la aventura, del proyecto el 20 de septiembre de 2013, donde cada uno de los slamers viene dar y compartir su texto, pero también a escuchar al otro, arte efímero, ciertamente, del cual solo quedara este audiolibro, como testimonio, el resto solo es literatura, mùsica ante todo.
 
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